Même pendant les vacances, votre cher Termon continue de travailler ! C’est donc avec plaisir que je vous offre ce quatrième article de Muséecardex ! En plus, en cette période de calme au niveau des actualités, c’est idéal
Alors préparez un cocktail, installez-vous sur votre transat, au bord de la plage, tout en regardant les windsurfers faire des acrobaties, et c’est parti !
Vue d’ensemble
Salut
Ah Armaldo, Pokémon antique revenu du fin fond des âges sous forme d’un fossile, puis ramené à la vie par les scientifiques de la Devon SARL. Il recommence une nouvelle vie en tant qu’Anorith bien sûr, mais petit Anorith deviendra grand, et même très grand, puisque c’est sous sa forme ex que nous retrouvons Armaldo aujourd’hui !
Vous allez me dire : « Mais pourquoi Armaldo ex ? ». C’est vrai que cette carte n’a pas marqué les gens ni traversé les époques, car ce n’est ni un Pokémon emblématique, ni une carte exceptionnellement bonne niveau gameplay. En revanche, elle m’a marqué personnellement parce que c’est la première carte ex que j’ai eu dans un booster (et la seule du bloc ex je crois bien…) et que j’ai réussi à la conserver correctement jusqu’à ce que ma collectionnite aigüe reprenne, mais cette fois-ci de manière sérieuse il y a quelques années. Et j’ai découvert récemment l’histoire forte intéressante de son artwork que je vais vous partager un peu plus tard
Revenons à nos moutons, ou plutôt, à nos fossiles. Armaldo a beau être un Pokémon assez vieux, il n’a pas été tant représenté que ça. 7 cartes en tout et pour tout, dont une version Espèce δ, et deux versions ex : la première d’entre elles est sortie dans la première série POP
en septembre 2004 et la deuxième est celle que je vous présente aujourd’hui !De manière générale, je trouve que les Pokémons fossiles sont assez mal-aimés, on ne les voit pas beaucoup en dehors des séries correspondant à leurs générations d’origine… Quand on fait les comptes, c’est assez flagrant : 7 cartes pour Vacilys, l’homologue d’Armaldo pour la 3ème génération, 5 cartes pour Charkos, 7 pour Bastiodon. Seuls ceux de la première génération font exception à la règle avec 16 cartes pour Kabutops, 13 pour Amonistar et 14 pour Ptéra. La nostalgie de la première génération peut-être ?
La jouabilité
Je ne connais pas assez bien le métagame de l’époque, mais je ne pense pas qu’Armaldo ait été beaucoup utilisé (Luby le contredira si c’est le cas). En plus, c’est très difficile de trouver des archives de l’époque à ce sujet. (J’ai quelques magasines qui traînent à un endroit, il faudrait que je les reprenne pour ce genre de cartes). Néanmoins, je le trouvais assez intéressant à jouer.
Tout d’abord, sa
lui permet de taper contre les Pokémons faibles au type Plante, puisqu’il gagne ce type lorsque une Énergie Réaction lui est attachée, ce qui est toujours utile. En revanche, il ne perd pas sa faiblesse Plante.Penchons-nous maintenant sur les attaques. Spirale épuisante permet de faire 40 dégâts et d’en soigner 20 pour une énergie Combat et une Incolore, ce qui n’est pas trop mal, puisqu’on a une différence de 60 dégâts au final.
Coupe-tourbillon est assez puissante puis qu’elle permet de faire 70 dégâts de base pour une énergie Incolore de plus, donc une énergie Combat et une DCE. Mais elle peut faire mieux et infliger 100 dégâts aux Pokémons ayant une résistance, ce qui pouvait avoir lieu de temps en temps puisqu’une petite moitié des Pokémons avaient une résistance à l’époque !
Globalement, je trouve que le rapport dégâts/énergies n’est pas trop mal, compte tenu des PV des cartes durant le bloc EX.
Passons maintenant à la spécificité de cette carte et à ce qui fait son charme si vous le voulez bien
L’artwork
正子公也 Kimiya Masago est un illustrateur indépendant. Après avoir obtenu un master en Physique, il a décidé de se lancer dans le dessin et de devenir illustrateur. Il est très intéressé par certaines périodes historiques de la Chine, comme l’époque Sengoku ou celle des Trois Royaumes. Il s’est donc naturellement spécialisé dans l’art traditionnel japonais et chinois. Il aime utiliser des couleurs qui attirent le regard, et joue énormément avec le contraste entre les couleurs pour donner un aspect dramatique à ses peintures. Il a notamment travaillé plusieurs années pour les studios de jeux vidéo japonais Koei. Voici quelques-uns de ses magnifiques dessins :
En ce qui concerne le JCC Pokémon, il s’est investi entre 2000 et 2005, fournissant ainsi des illustrations pour 17 cartes différentes, mais avec un fil conducteur : le dessin traditionnel asiatique qui le caractérise tant. Je ne vous montre que quelques-unes de ces cartes, mais je vous invite vraiment à toutes aller les voir. La liste de ses cartes est accessible ici.
Ce qui est particulier, c’est que les Pokémons paraissent beaucoup plus réalistes dû à l’art de Masago, mais sans pour autant les rendre effrayant, comme ça peut parfois être le cas avec les représentations réalistes modernes.
J’avoue avoir un faible pour le Typhlosion, j’adore cette impression de vent avec l’effet brossé :$
Il a réalisé deux ultra-rares, dont le Armaldo ex, mais aussi ce Kaïmorse ex qui lui aussi vient de Créateurs de Légendes
(et qui n’est malheureusement pas disponible en HD…) :
On retrouve parfaitement ces mêmes traits avec notre Armaldo comme on peut le voir sur les zooms ci-dessous. Les couleurs sont très contrastées et peu d’ombres sont présentes. Il s’inscrit totalement dans l’œuvre de Masago.
Je trouve dommage que cet illustrateur n’ait pas continué à faire des cartes pour le JCC Pokémon, car je les trouvais vraiment très réussies et très différentes de ce qu’on avait l’habitude de voir jusqu’alors. Après, libre à vous d’aimer ce style ou non, mais personnellement, j’en suis amoureux
Et c’est déjà la fin de cet article ! J’espère que vous l’avez apprécié. N’hésitez pas à me dire ce que ous en avez pensé
Si vous voulez retrouver les articles précédents de Muséecardex, c’est ici !
Sources :
70/88 
138/207 
158/209 
64/78 
WOTC : 20/54
